Gaston Monnerville est né à Cayenne (Guyane) en 1897 de parents originaires de Case-Pilote (Martinique). Ses grands-parents étaient esclaves.
Il quitte la Guyane en 1912 afin de poursuivre ses études en france. Au lycée Pierre-de-Fermat puis à la faculté des lettres et de droit de Toulouse.
Reçu avocat, il s’inscrit au barreau, d’abord à Toulouse (1918) puis à Paris (1921).
En 1931, il se faire connaître dans l’affaire Galmot, en faisant acquitter à Nantes 14 Guyanais accusés sans preuve du meurtre de l’homme d’affaires et aventurier Jean Galmot. Ce triomphe lui vaut d’être élu député radical de la Guyane en 1932.
En 1937, il entre au gouvernement comme sous-secrétaire d’État aux Colonies.
Combattant volontaire en 1939, puis engagé dans la Résistance, il est chargé, à la Libération, de préparer la départementalisation des 4 vieilles colonies (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion) qui aboutit en 1946.
Monnerville est élu représentant de la Guyane au Conseil national de la République (Sénat) en 1946.
Il en devient le président l’année suivante (1947), ce qui constitue une première pour un Afro-descendant.
Réélu dans le Lot en 1948, et maintenu président de la haute assemblée, il est écarté de la candidature à la présidence de la République du fait de sa couleur et c’est René Coty qui est élu à sa place en 1953.
Menant sa carrière politique locale dans le Lot, Gaston Monnerville restera président du Sénat pendant 21 ans, jusqu’en 1968.
En 1962, il s’oppose au projet d’élection du président de la République au suffrage universel et prononce le mot de « forfaiture » que De Gaulle et Pompidou ne lui pardonneront pas.
En 1972, au moment de la scission du parti radical, Monnerville, qui continue à siéger au Sénat, devient radical de gauche.
En 1974, il est nommé au conseil constitutionnel où il siégera 9 ans, s’abstenant dès lors de toute prise de position politique.
Gaston Monnerville est mort à Paris en 1991
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